Sur le goudron mouillé d'un vieux trottoir usé
Dans un pays meurtri par les feux de la guerre
Une enfant s'amusait à lancer une pierre
Sur des petits carrés qu'elle avait dessinés.
En sautillant dessus, la petite voulait
Passer en souriant du ciel gris à la terre,
Oublier en jouant les parfums de misère
Qui flottent sans répit sur sa ville, à jamais.
La fillette sautait, allait du huit au un
C'était un long chemin, une tendre aventure,
Elle donnait au vent sa blonde chevelure
Elle riait, la belle, au nez des assassins.
Un obus de canon est venu tout casser
Mettant un coup d'arrêt à ses plus beaux sourires
Sur le cinq en tombant, il a pu tout détruire
En tuant cette enfant qui pensait s'amuser.
Sur le goudron taché du vieux trottoir usé
Ce petit corps d'enfant couché sur la marelle
Rappelle qu'un pays, perdu dans ses querelles,
Ne peut plus protéger ses gosses enjoués
Agnès Chêne
Le 20 janvier 2009 à 15:35
Merci pour ton poème , et ce contraste entre l'innocence, les jeux de l'enfance / les jeux des adultes qui sont loin d'être innocents puisqu'ils vont jusqu'à tuer
Abominable réalité : cela me glace
Amitiés
Agnès
jc-blondel
Le 20 janvier 2009 à 18:43
merci du commentaire
amities
jean claude
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