Ne lui demandez pas d'expliquer ce geste, elle se mure dans ce silence qui n'a de sens que pour elle. Les mots lui font peur, ils sont soumis à tellement de mauvaises interprétations. Parler, elle l'a fait mais elle n'a pas été comprise, n'a pas été entendue. Aujourd'hui, elle se tait.
Ne lui demandez pas de pleurer. Elle se sent vide d'émotions, démunie de sensations. Elle regarde ce monde pour lequel elle n'a plus aucune compassion. Tout ce temps passé à espérer, à supplier, mais son coeur s'est asséché. Elle ne sait plus rêver.
Ne lui demandez pas de regretter, de demander pardon. Elle ne souhaite faire souffrir personne mais sa vie lui appartient, c'est à elle de décider ce qu'il en adviendra. Si elle est capable de continuer ou pas. Vous l'avez sauvée malgré elle, in-extremis, pour cette fois en tout cas.
Ne lui demandez pas de jurer qu'elle ne recommencera pas. Vous comme elle, vous savez qu'elle n'est pas faite pour ce monde-là. Il y a des promesses qu'elle ne vous fera pas, peut-être parce qu'elle a menti plus souvent qu'à son tour pour vous protéger de ce qu'était sa réalité.
Ouvrez les yeux, cessez de lui demander ...
Lecteur de passage (Marquise)
Le 19 janvier 2008 à 02:10
Vagabonde
Le 24 janvier 2008 à 23:36
Agnès Chêne
Le 25 janvier 2008 à 12:09
Le désir d'en finir avec la vie est pour moi un désir de Vie par excellence;
On n'est jamais à la place de l'autre,notre vie nous appartient,certes ,peut-être faut-il accepter le fait d'être "au fond" pour essayer de trouver une solution,parce que la vie est belle malgrè tout et quand on s'en sort ,on se sent plus fort...vraiment
Constance
Le 26 janvier 2008 à 12:56
Je partage totalement ton analyse pleine de justesse et de sensibilité.
Il faut parfois toucher le fond pour pouvoir donner le coup de pied qui permettra de remonter à la surface.
Marquise et Vagabonde,
J'ignore ce qui fait que quelqu'uns choisiront de passer à l'acte et d'en finir avec la vie. C'est ainsi, ce choix se respecte car il est aussi la marque d'une grande souffrance impossible à faire taire sauf par la mort.
Pénélope
Le 29 janvier 2008 à 14:03
florina
Le 22 février 2008 à 17:19
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