Partir...
Quand l'encre de la vie se mêle à l'inutile,
Lorsque les langues folles s'agitent et babillent
Attisant la rumeur de mensonges habiles
Qui s'habillent trompeurs de concepts futiles.
Partir...
Comme ça, sans prévenir, sans même laisser une trace
Effacer d'un seul coup son reflet dans la glace.
Faire bien table rase, gommer le temps qui passe
Ne laisser pour les autres qu'un souvenir vivace.
Partir...
En emportant ses songes, en emmenant ses mots,
En triant ses idées, en rangeant ses photos,
Remisant au placard, comme des bibelots,
Tous ces moments de vie déposés en cadeau.
Partir...
Vers d'autres horizons où le soleil s'étonne
Encore de briller pour autant de personnes.
Laisser tourbillonner toutes ces feuilles d'automne
Qui s'enivrent d'espace, qui rêvent, qui s'illusionnent.
Partir...
Regarder devant soi, savoir qu'on vit encore
Dans le regard de ceux qui refusent la mort.
Ils comprendront, c'est sûr. Ils sauront nos remords
De les orpheliner. Vainqueur : le matador !
Partir...
Sans peur et sans regret, le cœur un peu serré,
La foule est oublieuse. Ne pas se retourner.
Déposer le stylo, le livre est refermé.
L'esprit devient serein, le sourire fatigué...
Constance
Le 17 mai 2008 à 11:32
Votre adresse de connexion (3.146.65.212) sera archivée.
Afin de valider la publication de votre commentaire, veuillez taper le code suivant dans la zone de texte située ci-après :