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Dans les cendres de l'amour (Chap. I - Part. 7)

Publié le : 02 mai 2008 à 10:23 par ReneMax (Site web lien externe)
Catégorie : Nouvelles / Essais

Le temps est beau la journée, et les nuits sont douces en ce début d'été.

Lorsque que nous nous retrouvons à Vosne, nous laissons nos mobs chez la Soussou pour divaguer à pied sur les routes calmes de notre campagne. Nous ne manquons pas de passer dans les vergers pour marauder quelques fruits. Les cerises sont les plus appréciées et le risque d'être découverts pimente ces soirées.

Parfois, il m'arrive aussi de me retrouver seul sur la route avec Isabelle. Absorbés par nos discussions, nous continuons à marcher côte à côte, alors qu'Olivier et Christelle ayant trouvé quelques coins discrets, doivent échanger plus intimement leurs points de vue ...

A vougeot, dans le pré qui jouxte notre jardin, comme chaque année j'ai dressé la vielle tente de camping. Deux grandes chambres la composent. Les soir c'est là que je dors profitant ainsi de la beauté du ciel étoilé et de la fraîcheur de la nuit. J'ai un peu l'impression d'être en vacances ailleurs.

On se retrouve parfois là aussi avec Olivier quand on ne travaille pas. Nous lisons ou jouons aux dames sous la toile. Même lorsque Christelle l'accompagne.


Au travail je me rapproche de Christophe, ou peut-être est-ce lui qui se rapproche de moi. Le fait que j'ai une soeur qu'il ne connaît pas encore ne doit pas être étranger à cela.

C'est vrai que Gaby est une belle fille, je crois aussi remarquer qu'elle a l'oeil coquin. J'ai déjà entendu des hommes lui dire : «Ah si j'avais vingt ans de moins ....»

Au boulot, c'est un peu l'euphorie. En attendant que les camions arrivent nous sommes plus ou moins libres de nos mouvements. Nous ne loupons donc pas le rituel du petit vin blanc de neuf heures avec les ouvriers de la boite. Nous nous cachons un peu dans la remise des sacs à sucre pour ces instants clandestins. A l'occasion cela nous permet aussi de rattraper un peu de sommeil perdu, mais ne nous empêche pas de bien faire notre travail. Il me semble qu'Olivier se tient à l'écart du groupe.

Christophe se prépare à passer son permis de conduire et il possède déjà une 125 yamaha.

Il la conduit parfois je crois, sans l'autorisation de ses parents bien que son père n'hésite pas à manier le crochet à feu s'il désobéit. Mais me dit-il en souriant : «Je cours plus vite que lui.»


Deux évènements de société s'ajoutent au temps des vacances pour contribuer à cette euphorie.

Un nouveau jeu de loterie ouvert à tous vient de naître. Le loto qui parait-il, permet aux moins nantis s’ils sont chanceux, de devenir un jour millionnaires en trouvant six numéros tirés au sort. Bien sûr nous créons une cagnotte pour tenter notre chance. Fred se charge de la gestion.

Et le tube de l'été que l'on arrête plus d'entendre : Rock collection de Laurent Voulzy. Et la petite fille chantait et nous tous aussi. C'est fabuleux.

Est-ce cela une vie d'adulte ? Travailler, partager de bons moments avec les collègues ou d'autres personnes, profiter de la vie qui nous est donnée ? Si c'est le cas, vivement que je finisse l'école !

Aujourd'hui à la sortie du travail Christophe m'a proposé de passer ce soir me voir à la maison. J'accepte sa demande. Il fait bon comme toutes les nuits passées, et avec Gaby nous attendons sur la place de la mairie la venue de mon copain. Le bruit d'une moto annonce son arrivée.

Le beau mec du village d'à côté est là. Christophe sort des blagues, use de son charme et Gaby entre dans son jeu. Ces deux là se trouvent sympas, c'est certain.

Tandis que je les laisse deviser, je pense à Isabelle. Ce soir elle était de sortie avec ses parents, à Beaune je crois.


J'émets vers le ciel une prière:

«Isabelle, j'envoie ce message aux étoiles qui accompagnent nos promenades, afin qu'elles parviennent à le faire passer dans ton coeur.

Je t'aime Isabelle ! Tu sembles l'ignorer, mais je t'aime vraiment. Je voudrais partager avec toi chaque émotion de ma vie. Tu es belle mais plus que ça, tu es une fille bien. Je veux te protéger et je veux t'aimer.

Je crois au fond de moi que tu sais ce que j'éprouve, c'est justement pour cela que je ne t'en parle pas.

Ta soeur, Michel, Christelle ont fait quelques approches, tu n'as pas pu les ignorer. Si jusqu'à maintenant tu n'as fait aucune allusion à leurs paroles, c'est que tu ne veux certainement pas en entendre parler ...

Isabelle le ciel m'en est témoin ... je t'aime.

Fais-moi un signe.»

Alors que j'envoie ce message aux astres du ciel, la nuit est traversée par une étoile filante. La première que je vois, il faut faire un voeu.

Je souhaite ... je souhaite qu'Isabelle m'aime un jour.

Pour cela j'attendrai.


Le temps des jours qui passent, s'écoule lentement dans la chaleur de cet été soixante-seize qui parait-il est exceptionnel.

Ce n'est pas vraiment faux car pour la première fois avec Olivier, nous préférons nous réfugier dans la cave de la maison à manger du camembert et boire une bonne bouteille de vin, plutôt que de traîner dehors.

Avec Christophe nous passons un peu plus de temps ensemble chaque jour. De ce fait, je découvre que dans notre relation, dans nos conversations, il n'y a pas d'ambiguïté, ni la sourde jalousie que je ressens avec Olivier pour qui je dois peser chacun de mes mots.

Je suis un peu surpris d'éprouver avec lui un plaisir dans le dialogue où je peux rester naturel et sans crainte.

Maintenant Christophe entre à la maison. Il aime bien jouer avec notre chienne Sibelle et discuter avec Gaby. L'inverse n'est pas vrai même si l'idée à du lui passer par la tête.

Je l'emmène aussi un soir à Vosne Romannée où je le présente à Isabelle et Christelle. Tout le monde le trouve sympathique, et moi, à le voir parler avec Christelle je devine que ce n'est pas la dernière fois qu'il viendra.

Le jour où il obtient son permis de conduire, il arrive le soir même à Vougeot dans la R12 bleue de ses parents. Il me prend au passage pour que nous fassions un tour ensemble. Je me sens honoré par cette proposition de partager avec lui ce moment. C'est aussi la première fois que je monte dans la voiture d'un copain, quelle liberté ...


C'est le temps pour ma famille de partir en vacances. Quatorze juillet quinze août, un mois seul à la maison. Cette transition est bien venue.

Cette année encore plus que les autres, j'en veux à papa d'être ce qu'il est : distant, toujours dans son travail, ne nous transmettant ses doléances que par l'intermédiaire de maman. Alors que pendant un mois le temps du camping, il est un peu plus proche de nous en partageant les jeux d'eau, de boules ou de cartes. Cette année je ne crois pas que j'aurais su participer à ces jeux.

Avec leur départ, j'aurai une tension de moins et je réalise que tout ce temps libre, tout ce bonheur qui m'est donné, je ne dois ni le gaspiller en bêtises ni en abuser. Je reste sérieux.

Quand vient la fin de la semaine de travail, du vendredi soir au lundi matin est une longue période que je n'ai aucun mal à gérer. Je n'ai pas le temps de m'ennuyer entre la piscine de Vougeot et sa cabane à frites, Saule-Guillaume et mes balades pour rejoindre les uns ou les autres.


Christophe a le béguin pour Christelle. Il vient maintenant me chercher en semaine entre midi et quatorze heures pour que nous allions la retrouver. Isabelle n'est pas toujours là. Ce n'est pas très grave, pour faire passer le temps Christophe me propose sa moto.

J'ai l'impression d'être un alibi : la maman de Christelle préfère aussi savoir que sa fille est avec moi ... En fait j'utilise peu la Yamaha, je préfère m'asseoir dans un coin, pensif à ma situation, et attendre.

Attendre l'éventuel passage de Danielle, de Michel ou d'Isabelle qui n'est pas là, ou que je ne veux pas déranger à cette heure; attendre la reprise du travail.

Je me compare à Christophe. Il a l'air plus heureux que moi avec Christelle, mais est ce de l'Amour qu'ils éprouvent l'un pour l'autre ? Et quand bien même, ne vaut-il pas mieux un semblant d'amour qu'un Amour voué à la solitude ?

Lui me dirait certainement que oui. Il m'a déjà interrogé sur ce que j'attendais d'Isabelle.

«Mais va lui dire ! Ou embrasse-la ! Tu verras bien, m'a t-il conseillé.

Depuis six mois tu te tortures peut être pour rien, tu vas durer longtemps ainsi ? Ou alors tu es maso ...»

Hum ! Maso, certainement pas. J'Aime. J'aime vraiment de tout mon coeur, je ne connais rien de plus fort, rien de plus beau.

Aimer c'est un don de soi. Un don n'est jamais une torture, mais un plaisir. Ce don aurait certainement plus de valeur s’il était connu, déclaré. Mais un don parfois met dans l'embarras celui qui le reçoit. Non je ne change rien et reste sur ma position.

J'ai aussi peur de devenir un poids pour Isabelle. Nous partageons notre amitié c'est certain, mais elle n'a peut-être pas envie de me retrouver aussi souvent que j'en ai envie. Le fait que je sois là à chaque fois que Christophe vienne, l'oblige peut-être à me tenir compagnie.


«Eh Max !»

Je sors de mes pensées. De l'autre côté de la rue, Isabelle me fait signe de la rejoindre. Mon coeur s'affole un peu, elle est là, et que me veut-elle ?

Je me retiens pour ne pas la rejoindre en courant. J'arrive à ses cotés avec sur mes lèvres le sourire de mon coeur. Dans un rapide bonjour elle me dit :

« Je pars en courses avec Danielle, c'est elle qui m'a dit que tu étais là. Tu ne travailles pas aujourd'hui ?

-J'accompagne Christophe lorsqu'il vient voir Christelle, nous allons bientôt repartir au travail.

-Pourquoi ne viens-tu pas à la maison au lieu d'attendre dehors ?

-Mais je me vois mal arriver chez toi comme cela sans prévenir à l'heure du repas en plus. Non je suis bien dehors, et cela me permet de penser à toi; je me demande ce que tu fais, où tu es ....»

Isabelle doit rejoindre sa soeur qui l'appelle, nous allons nous séparer, mais avant elle me demande :

«Tu peux passer ce soir ? Viens pour vingt heures trente.

-Si tu veux, je serai là.»


Non de non ! Quelle surprise. Derrière moi j'entends la moto de Christophe qui démarre. Il est l'heure d'y aller. Comme d'habitude nous rentrons par les chemins de vignes du Clos-de-Vougeot.

Sur le trajet du retour je lui raconte le rendez-vous d'Isabelle pour ce soir. Il est content pour moi. Il n'arrête pas de dire :

«Ouh c'est bon ça ! Ouh c'est bon ça !

-Tu en as de bonnes ! C'est bon de rien du tout, elle veut certainement me dire ou me demander quelque chose. Que ma présence lui pèse par exemple.

-Mais non ! Elle ne t'aurait pas demandé de venir ce soir pour ça. Tu me raconteras ?

-... Au fait, tu fais quoi ce soir ?

-J'ai prévu de retrouver la Joe.

-La Joe ! Qui est-ce ?

-La Joe ? C'est Christelle ! Je ne sais pas d'où lui vient ce surnom, mais c'est le sien.»

Il me laisse chez moi et nous nous retrouvons au travail.


Tout l'après-midi je cogite sur le rendez-vous de ce soir. Je pense aussi au message que j'ai adressé aux étoiles, est-ce un retour ? Mais je me raisonne, il ne faut pas rêver.

J'en suis là dans mes pensées lorsque monsieur François le gérant, passe en courant en lançant des jurons: «Merde, merde».

Il se dirige vers des appels que j'entends au loin. Tiago passe vers moi en courant, je l'interroge :

«Mais qu'est ce qui se passe ?

-C'est Christophe !

-Mais bon sang quoi Christophe ?

-Il a eu un accident ...»

Je lâche ma pelle pour courir dans la direction suivie par monsieur François. Je débouche dans une salle juste à temps pour reconnaître Christophe dans son tee short jaune. Il est debout entouré de plusieurs personnes qui le conduisent je ne sais où.

Fred qui lui aussi est là, me commande de ne pas les suivre. Je l'interroge à son tour.

«Mais que ce passe t-il ?

-Christophe devait nettoyer cette cuve, il a donc saisi le tuyau de vapeur sous pression qui est là, et au quand il a appuyé sur le déclencheur, le jet à été projeté sur lui.

-Merde, c'est grave ?

-Il est au moins brûlé s’il ne s'est pas cuit les yeux. »


Fred ne me rassure pas du tout.

Je regarde d'un air méfiant le tuyau de vapeur posé au sol. Son embout est fait de deux extrêmités qui se ressemblent. C'est vrai que si je devais le manipuler, je ne serais pas capable de deviner par où sortirait le jet.

Je suis atterré. Mes états d'âme pour ce soir ce sont envolés.

Je traverse le quai de l'usine pour passer à côté chez Martelet où les copains de Christophe travaillent.

En me voyant arriver ils me font signe qu'ils sont déjà informés des évènements. Ils ont même des nouvelles sur la gravité de l'accident.

«T'inquiète pas me lance le Modo, il a eu de la chance, le jet de vapeur est passé à côté.

Il est bien brûlé à l'épaule, mais il s'en tirera. Je lui ramène sa moto ce soir. »

Ce soir ... cela me revient, je dois aller à Vosne. Je serai donc seul, il me faudra prévenir Christelle. J'oublie un peu Christophe, de toute façon, il est entre de bonnes mains.

Olivier m'a rejoint et tous nous n'avons pas trop le coeur à l'ouvrage, la fin de la journée est bientôt là. .

Plus tard, assis au pied de la pointeuse nous commentons tous l'accident de Christophe. Ils sont quatre de Chambolle à attendre avec Olivier, Fred et moi, que sonnent dix huit heures.


La réputation des gars de cette commune n'est pas très brillante.

Ils seraient bagarreurs, buveurs, et paraît-il aucun étranger n'arrive à s'installer dans ce village.

Je ne peux mieux les connaître car pour la scolarité, ils dépendent du collège de Brochon. C'est donc pour moi une première que de les fréquenter.

Il n'y en a qu'un dont je me méfie : le Modo qui dans son regard transpire la bagarre. Les autres : le Cous, le Claude, le Vainvain ne semblent pas pires que moi. Et ce soir alors que j'exprime mon inquiétude pour Christophe, ces gars y compris le Modo me montrent quelque chose comme du respect. Je ne sais pas à quoi cela est dû.

Vingt heures. Après les émotions de cette après-midi, je suis gagné par l'appréhension de ce qui m'attend ce soir. Il fait encore chaud en ce début de soirée, ou est-ce moi qui suis en ébullition ?

Je ne tarde pas à quitter la maison, il me faut déjà passer voir Christelle pour lui donner des nouvelles du Poiss. J'arrive chez elle pose ma mob et frappe à la porte. Sa maman m'ouvre, c'est la première fois que je la vois :

«Bonjour madame, je viens voir Christelle.

-Tu es Max c'est cela ?

-Oui madame, le copain d'Isabelle.

-Entre, elles sont toutes les deux dans la cuisine.»


En effet, Isabelle et Christelle assises dans la cuisine m'annoncent qu'elles sont au courant pour Christophe.

C'est vrai, je n'ai pas pensé au téléphone. Le Poiss à appelé la Joe en fin d'après-midi, du coup elle en sait plus que moi.

«Il va bien me dit-elle, brûlé au deuxième degré à l'épaule mais il va bien. Il est arrêté une semaine et il va passer son temps à la piscine de Vougeot. ».

Bien; j'ai réglé la première partie de ma soirée. J'attends un peu tendu la suite des évènements.

Isabelle se lève enfin, dit au revoir à Christelle et à sa maman, j'en fais autant.

Nous nous retrouvons tous les deux à l'extérieur. Elle me dit qu'elle doit retourner chez elle prendre son pull. Nous prenons donc la direction de sa maison où Danielle et Michel sont assis sur le muret que je connais bien. Je reste avec eux le temps qu'Isabelle revienne avec son vêtement.

«Alors ! Me lance Michel, tu sors en tête-à-tête ?

-Il semblerait qu'Isabelle en ait besoin.»

Je crâne une peu devant lui mais je n'en mène pas large.

« Michel laisse-le tranquille, intervient Danielle.

Max, samedi nous fêtons l'anniversaire d'Isabelle, vers seize heures tu seras là ?»

Je ne sais pas quoi répondre, peut-être que tout va dépendre de ce soir.

«Oui. .. oui, j'essayerai d'être là.

-Ca n'a pas l'air de t'emballer, me dit Michel.

-Si ... si bien sûr, mais je ne suis pas certain que cela fasse plaisir à Isabelle. Si je lui impose ma présence ....

-Elle aime bien quand tu es là et moi aussi» m'interrompt Danielle


J'entends la porte du garage qui s'ouvre, voilà Isabelle qui arrive. Elle est là, dans son jean et son pull gris.

Je réalise encore plus que contrairement aux autres soirées passées, nous allons être seuls tous les deux. Un grand soufflet active le feu de mon coeur.

Nous restons un moment à parler avec Danielle et Michel qui font des projets pour leur avenir : changer de travail, s'installer ...

Puis Isabelle me propose de les abandonner et nous prenons en marchant la direction de Flagey.

Je ne tremble pas, les battements de mon coeur se sont apaisés. Chemin faisant, nous conversons de choses et d'autres alors qu'il est déjà plus de vingt deux heures.

Je regarde ma montre par habitude car madame Souvignet m'a déjà dit dès le début de nos sorties nocturnes, sérieusement mais avec son grand sourire :

«Max c'est toi qui es responsable. Je veux qu'Isabelle soit à la maison pour minuit, c'est entendu ...»

Nous marchons et nous rions, moi heureux d'être là avec Isabelle, elle des anecdotes que je lui rapporte de mes journées de travail.

Je n'arrive pas à comprendre pourquoi nous sommes ici tous les deux. Ce n'est pas juste pour sortir de chez qu'elle a souhaité ma présence. Il doit certainement exister une bonne raison à cela. Mais qu'est ce qu'elle attend ? Nous arrivons à la sortie de Flagey, il est déjà vingt trois heures, nous devons prendre le chemin du retour pour être rentrés à temps.

Tout en lui parlant je prends indirectement le temps de l'observer.

Elle est belle, elle est douce, elle est droite et pure, mais bien plus que cela, elle est celle que mon âme attendait de rencontrer.

Comment expliquer ce que je ressens au coeur. C'est comme un tourbillon de feu qui tour à tour m'envahit pour s 'éloigner presque à se faire oublier puis resurgir comme un cheval dont on entend au loin le galop se rapprocher.

Mes cinq sens sont étrangers à cela. Non, cela vient vraiment de l'intérieur.


«Je t'aime Isabelle, merci d'être là avec moi», telle est la pensée qui rythme mes pas.

Je cherche le moyen de ralentir la course de ma montre. Je n'y arrive pas. Isabelle continue à plaisanter, et plus sérieusement nous parlons de la relation de Christelle et de Christophe: qu'ils ont de la chance, qu'ils s'entendent bien.

Depuis quelques instants elle a passé son bras sous le mien, peut-être a-t-elle un peu froid. Je n'ose pas rompre le charme de ce moment. Elle me parle de sa famille plus ou moins proche, des amis de ses parents, je ne comprends toujours pas où elle veut en venir.

Je pense très très fort : «Je t'aime Isabelle.»

J'essaye d'illuminer le ciel avec cette phrase qui me brûle. Mon coeur et ma tête jonglent à toute vitesse avec ces trois mots qui ne peuvent franchir la frontière de mes lèvres. Et nous sommes déjà au pont de la voie ferrée, la maison d'Isabelle est bientôt en vue.

Cette soirée ne vas pas se terminer ainsi ? C'est maintenant ou jamais que je dois savoir, maintenant ou jamais que je dois lui dire.

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« Un jour
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par : Spleen36



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