Le piège de nos vies voulant se calculer
A mordu dans mon âme, y laissant son empreinte
Et je laisse avec peine les heures s’écouler
J’ai perdu mon latin, à tes humeurs feintes.
J’ai soustrait les dentelles sur ton corps exposées
Pour y glisser ma bouche et la multiplier.
Coefficient « baisers », sans aucune retenue,
Je voulais pour tableau, la soie de ta peau nue.
Sur ta géométrie, j’ai posé les mesures
De mes doigts étourdis de sensuelles courbures
Les globes de tes seins, l’arrondi de tes hanches,
Tes jambes en compas qui m’accueillent et m’épanchent.
Si chaque millimètre parcouru sur ton corps
Dissimulait peut-être l’envers du décor,
L’algèbre des soupirs que nous avons mêlés
M’a semblé si limpide qu’il m’a illusionné.
Puis les démonstrations magistrales et claires
Muèrent en équations, en problèmes austères.
Il semblait chaque jour plus dur de déchiffrer
Les sens mathématiques des voies de tes pensées.
J’ai du bout de mes doigts dessiné les abscisses
Où j’ai posé mes maux sagement ordonnés
Combien d’hivers encore faut-il que je subisse
Pour sentir à nouveau nos cœurs s’addictionner ?
Agnès Chêne
Le 26 juillet 2008 à 10:03
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