Mélancolie,
En brume vaporeuse qui descend sur mon cœur
Tu t'installes insidieuse en un hiver langueur.
Il neige sur mes jours qui furent parfois meilleurs.
Mélancolie,
Tes pas sont dans mes traces, ta piste suit la mienne
Tu te veux comédie mais tu es tragédienne
Faisant grossir le lit du ruisseau de mes peines.
Mélancolie,
Ton étreinte de glace noircit mes souvenirs
Tu pièges dans ta nasse et mes joies et mes rires
A la pensée tenace des maux de ton empire.
Mélancolie,
Je fixe sans les voir les années qui défilent
Croisant tes avatars, tes costumes habiles,
Tes improbables histoires, larmes de crocodile.
Mélancolie,
Comtoise qui martelle avec application,
Le rythme de ma vie, mes déambulations.
Tes aiguilles sourient avec délectation.
Mélancolie,
Où sont mes amours mortes ? Et celles à venir ?
Pourquoi le vent m'emporte-t-il sans s'affaiblir
A des années lumière des cœurs où me blottir ?
Mélancolie,
Transformiste étonnante, experte en illusion,
Tu as fait de ma vie un parcours d'émotions
Qui ne furent pourtant jamais à l'unisson.
Mélancolie,
Je me suis épuisé, las de ces décalages
Tes ruses ont sur mon cœur causé bien des dommages,
La joie a levé l'ancre, me laissant au mouillage.
Mélancolie,
Chimères que tu fis naître, histoires inachevées,
Passion sans réciproque, désirs inavoués,
A deux, mais solitaire, sans réciprocité.
Mélancolie,
Au loin le jour se lève, je sens le vent qui glisse,
Je rêve du silence en éternel complice
Capable d'arrêter le cycle des éclipses.
Mélancolie,
Les sillons de ma vie, creusés sur mon visage
Se remplissent de pluie aux larmes de passage,
Mes paupières se referment, jusqu'au prochain orage...
Lecteur de passage (LaetitiaP)
Le 18 juin 2008 à 17:13
jc-blondel
Le 23 juin 2008 à 12:23
Votre adresse de connexion (44.192.53.34) sera archivée.
Afin de valider la publication de votre commentaire, veuillez taper le code suivant dans la zone de texte située ci-après :