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Mots d'amour mailés

Publié le : 01 décembre 2008 à 20:30 par Marcos Punsbed
Catégorie : Textes courts

Bonjour mon amour,


Comment allez-vous ? Les mots de ce message, je m’y attends, bien que cela ne soit pas leur but, vont peut-être assombrir votre regard. Vous ai-je dit que vos yeux sont noirs lorsque vous êtes en colère ? Toujours aussi beaux mais ténébreux néanmoins.


Avant que vous n’alliez plus avant dans votre lecture, je vous remercie de simplement considérer objectivement ce qui va suivre. Voici de nombreux jours, je m’en aperçois en constatant combien il m’est douloureux de les compter avec exactitude, que vous ne répondez plus à mes mails. Vous ai-je froissée, vous ai-je contrariée, vous ai-je indisposée, vous ai-je incommodée ? La liste des synonymes approximatifs est longue et je n’irai pas plus loin dans leur énumération.


J’imagine que vous me répondrez ou peut-être pas, je n’ose en faire le pari, que vous avez peu de temps à me consacrer, peu de temps pour répliquer aux élucubrations verbales auxquelles je me suis livré depuis quelque temps, dans la lignée de celles dont j’ai saturé votre boite de réception depuis maintenant plus d’un an et auxquelles vous répondiez cependant auparavant avec promptitude.


Bien évidemment, je ne vous croirai pas. Je parle bien sûr du peu de temps, pas de mes élucubrations verbales puisque j’ai bien conscience que telle est désormais pour vous leur vraie nature. Que sont en effet cinq petites minutes (vous me direz avec raison qu’une petite minute n’existe pas, que toute minute comporte soixante secondes et est donc à ce titre incompressible, à moins qu’elle ne soit composée de petites secondes, c’est-à-dire de nano-secondes) dans une journée lors de laquelle l’on parvient généralement et fort heureusement à se soustraire de ses taches obligatoires et rémunérées pour se livrer à quelque activité annexe comme fumer une cigarette, boire un café ou un thé, discuter avec quelque passant ou voisin de bureau ou encore se rendre dans des lieux où la bienséance impose de s’activer dans la solitude la plus extrême.


Loin de moi l’idée de vous faire un quelconque reproche, je puis vous l’assurer, même si c’est peut-être comme cela que vous considèrerez les choses. Simplement, je m’interroge, je me malaxe les neurones, je me triture les synapses pour deviner les raisons pour moi obscures qui vous poussent à m’ignorer désormais, à distiller au fin compte-gouttes les mots que vous me destinez.


J’espère qu’entre nous subsiste un lien suffisamment solide pour nous permettre de continuer à nous faire réciproquement l’écho de nos préoccupations, de nos peines et de nos questionnements. Quoi qu’il en soit, ne prenez pas mal la présente. Ne la prenez que pour ce qu’elle vaut, que pour ce qu’elle est, la simple expression d’une question qui me taraude.

Vous n’imaginez pas à quel point vous me manquez.


Marcos.


PS : j’espère que vous apprécierez la tentative d’humour qui donne à ce message un ton moins pleurnichard que celui auquel j’ai bien peur de vous avoir accoutumée. Alors souriez, riez, grincez des dents, colèrez peut-être, moquez-vous, même, mais de grâce, répondez-moi ! Même une raillerie bien sentie me conviendrait mieux que le puits d’anonymat au fond duquel j’ai la sensation pénible autant qu’humide d’avoir chu. L’oubli et l’indifférence, sachez-le, seraient les pires blessures que vous pourriez m’infliger.

Mais vous le saviez déjà, j’en suis persuadé.

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Lecteur de passage (Zen)

Le 03 décembre 2008 à 23:54

J'imagine qu'une femme ne resterait pas insensible à une telle déclaration.Le romantisme des temps modernes n'a pas que des défauts ;-)
Remonter au texte | #1080


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