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Jules (Partie 2)

Publié le : 27 février 2009 à 17:22 par Constance (Site web lien externe)
Catégorie : Nouvelles / Essais

Jules est très mécontent. Son invitée a déjà plus d'une heure et demi de retard. Il fait les cents pas dans son appartement sans réussir à s'occuper. Il ne veut rien entreprendre d'important puisqu'il sait qu'il devra s'interrompre dès qu'elle sera là. Enfin retentit un coup de sonnette, passablement exaspéré, il se précipite pour aller ouvrir la porte en grognant.

Là, devant lui, se trouve une femme en train de se débattre avec des vêtements éparpillés un peu partout sur le trottoir. En le voyant, elle se relève précipitamment.


- Oups désolée, lui dit-elle d'une seule traite, je suis Ninon, la fermeture de ma valise a rendu l'âme pendant le voyage, mon flacon de parfum s'est renversé sur mes affaires et mon taxi m'a baladée dans tout Paris avant d'enfin réussir à trouver votre adresse, désolée pour le retard mais ça y est, me voilà !


Jules l'observe en fronçant les sourcils. Il ne sait pas trop quoi lui répondre mais une chose est sûre, il regrette déjà de ne pas avoir eu le courage de revenir sur son invitation et pressent que la semaine à venir va être longue, très longue pour lui.

Il se résout néanmoins à la faire entrer et en lui adressant la parole le moins possible, lui fait visiter l'appartement et la chambre qu'elle occupera pendant son séjour puis laconiquement déclare :


- Je vous laisse vous installer. Nous dînerons à 19 heures. En cas de besoin, je suis dans mon bureau mais ayez l'obligeance de ne venir m'y déranger qu'en cas d'absolue nécessité.


Un peu surprise par la froideur affichée de son hôte, Ninon le regarde s'éloigner sans avoir le temps d'ajouter quoi que ce soit mais dans son for intérieur, elle ne peut s'empêcher de penser que cet homme a tout du célibataire endurci et ressemble à un vieil ours mal léché à qui l'on aurait volé sa soupe. Par son attitude, il lui a fait très clairement comprendre que sa présence n'est pas particulièrement désirée mais qu'à cela ne tienne, elle va se faire toute petite et puis d'ailleurs, elle n'est pas ici pour le voir. Ils n'auront qu'à se croiser le moins possible et tout devrait bien se passer.

Comme preuve de bonne volonté, elle se dit qu'elle n'a qu'à prendre en charge la préparation du dîner. Certes, la cuisine n'est pas son domaine de prédilection mais en s'appliquant un peu, elle devrait parvenir à se débrouiller et peut-être qu'en flattant ses papilles gustatives, Jules se dériderait un peu.

Quand ce dernier fait son apparition dans la cuisine, il manque de tomber à la renverse devant le désordre qui y règne. Lui si attaché à ce que chaque chose soit à sa place, ç'en est plus qu'il ne peut supporter. Fou de rage, il explose :


- Mais qu'est-ce que vous faîtes ? hurle-t'il.

- Je nous concocte un délicieux repas. Enfin j'espère qu'il le sera parce que je me suis donnée du mal, répond Ninon en souriant.

- Mais personne ne vous a demandé de faire une chose pareille ! Ma gouvernante s'est ...

- Une gouvernante ? Ca existe encore de nos jours ? le coupe Ninon en riant.

Moi qui pensais qu'on ne les trouvait que dans les romans de Balzac. A votre âge, vous ne savez toujours pas vous servir d'un four à micro-ondes ? le taquine-t'elle.

- Croyez ce que vous voulez, ça m'est égal mais sachez que c'est Zoe et uniquement elle qui s'occupe des repas dans cette maison. Elle avait d'ailleurs tout préparé, la soupe était dans ...

- Désolée, il m'avait semblé que c'était un vieux reste alors je l'ai jetée dans l'évier mais vous allez goûter ce que je nous ai préparé et vous m'en direz des nouvelles.

- Hors de question, je dîne toujours léger le soir mais je n'ai plus d'appétit pour le coup. Je préfère aller me coucher, veillez à remettre la cuisine en état, je refuse que Zoe ait un surplus de travail du fait de votre présence ici. C'est compris ?

- Vous êtes sûr ?

- Oui, n'insistez pas. A demain.


Jules sort de la cuisine en claquant la porte. Cette femme sans gêne lui tape sur les nerfs mais pour qui se prend-elle ? Elle est à peine arrivée que déjà elle se comporte comme si elle était chez elle. Pour marquer un peu plus sa désapprobation, il prend un malin plaisir à fermer violemment à nouveau la porte de son bureau.

Ninon médusée par la réaction disproportionnée que ce dîner impovisé a suscitée s'attelle aussitôt au rangement de la cuisine. Tant pis pour la bonne chère, ce n'est pas ainsi qu'elle réussira à amadouer le vieil ours.

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rondpoint

Le 31 octobre 2009 à 02:45

Bonjour Constance et bienvenue au club. J'ai lu ton texte avec un interret relativement moyen. La critique est toujours une bénédiction, car nous avons l'avis du regard d'un lecteur amateur. Il convient toutefois de l'accepter avec humilité. Ton texte pour moi manque manifestement de passion, sans doute à cause du style. Cela ne veut pas dire que tu doive renoncer, bien au contraire, d'ailleurs mon avis ne fait pas loi. Il est difficile de voir sois-meme ses défauts, et si je me prete également à ce jeu, c'est que je suis bien conscient du fait. Exemple Déjà neuf heures trente. Cela fait une demi heure que Jules fait les cent pas....Mais peut-etre est-ce moi qui suis mauvais. Personnellement j'ai beaucoup travaillé, ce ne veut pas dire que les lecteurs appréciront mes textes. Je te souhaite une bonne nuit. Cordialement. Jacky.
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